La fusion nucléaire, longtemps considérée comme le Saint Graal de l’énergie propre, s’apprête à franchir une étape décisive au Royaume-Uni en 2025. Au cœur de cette révolution énergétique se trouve un matériau inattendu : le tungstène. Ce métal, connu pour sa robustesse et sa résistance à des températures extrêmes, pourrait bien être la clé pour rendre la fusion nucléaire non seulement viable, mais aussi économiquement accessible.
Alors que les scientifiques et ingénieurs britanniques redoublent d’efforts pour perfectionner cette technologie, le monde entier observe avec intérêt les avancées prometteuses qui pourraient transformer notre approche de l’énergie durable.
La technologie eMELT et son rôle dans la production de matériaux avancés
La technologie eMELT, développée par Freemelt, utilise la fusion par faisceau d’électrons sur lit de poudre (E-PBF) pour produire des matériaux avancés essentiels à l’énergie de fusion. Cette méthode innovante permet de créer des composants capables de résister aux températures extrêmes des réacteurs de fusion.
L’Autorité britannique de l’énergie atomique (UKAEA) a récemment investi environ 800 000 dollars dans cette technologie, marquant une étape cruciale vers le développement de réacteurs de fusion opérationnels. En particulier, l’eMELT facilite la fabrication de tuiles en tungstène, un matériau clé pour les prototypes de centrales à fusion, renforçant ainsi la position de Freemelt dans le secteur énergétique.
Un partenariat stratégique pour l’avenir de la fusion
Depuis avril 2023, l’UKAEA collabore avec Freemelt pour tester la production à grande échelle de tuiles en tungstène imprimées en 3D, un matériau indispensable pour les réacteurs de fusion en raison de sa résistance aux températures extrêmes. Cet investissement de 800 000 dollars dans la machine eMELT marque une transition significative vers la production interne de composants critiques, réduisant ainsi la dépendance aux fournisseurs externes.
En intégrant cette technologie, l’UKAEA se positionne pour répondre aux besoins croissants en matériaux avancés nécessaires au développement de prototypes de centrales à fusion. Cette initiative souligne l’engagement du Royaume-Uni à devenir un leader dans le domaine de l’énergie de fusion durable et propre.
La montée en puissance du secteur de la fusion et la demande en tungstène
Le secteur de la fusion connaît une croissance rapide, soutenue par des investissements massifs atteignant 7,1 milliards de dollars en 2024. Des projets de recherche majeurs tels que STEP au Royaume-Uni, ITER et DEMO, ainsi que des financements privés accrus, notamment de Commonwealth Fusion Systems, accélèrent cette dynamique.
La demande en matériaux avancés, comme le tungstène, est en forte hausse. Par exemple, ITER nécessitera entre 1 et 1,5 million de tuiles en tungstène. L’investissement de l’UKAEA dans la technologie eMELT de Freemelt illustre l’importance cruciale de la fabrication avancée pour concrétiser l’énergie de fusion, promettant une source d’énergie propre et durable.
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